Une touche de nostalgie m’a fait écrire quelques lignes de plus hier soir sur la journée du 30 …..
Bon….benh … Ça y est …. On y est … Dernier jour… The last one !
La mer est belle , on va et on vient, au rythme de nos coups de chaleur.
La nuit a été difficile. Pour la première fois, j’ai vraiment eu du mal à m’endormir. Le stress du départ peut-être, lié à la chaleur ( à minuit il faisait encore 30 degrés et dans la voiture…) et puis il y a cette histoire qu’on m’a raconté par deux fois…
Avant-hier, j’étais tranquillement installée dans mon fauteuil à l’ombre de grands arbres, des eucalyptus je crois, au pied des grands colosses. Je lisais. L’élégance du hérisson. J’ai besoin de concentration pour lire ce livre. Ça change des Musso et Levy, bien que je les apprécie vraiment. Mais là, les phrases sont complexes, longues, le vocabulaire pas forcément le mien. Les méninges travaillent et ça me plaît. En plus, je ne vois pas bien où l’auteur veut en venir. Ma curiosité est aiguisée. Je suis en haleine.
Donc, confortablement installée, je lis quand un camping-car arrive. Des espagnols. La femme descend pour guider son mari dans les manoeuvres mais manifestement, a du mal. En bonne campeuse solidaire, je propose mon aide et guide le mari. On peut dire ce qu’on veut, les créneaux n’ont plus de secrets pour moi ! Ceci nous conduit à entamer une conversation laborieuse -il parle aussi bien le français que nous l’espagnol- mais sympathique. Ils nous expliquent qu’ils sont arrivés en avion en Croatie et qu’ils ont loué là un camping-car – ça coûterait ainsi moins cher- et qu’ils comptent faire le tour de la Grèce. De fil en aiguille, ils nous racontent comment ce peut être dangereux de faire du camping sauvage. Ils connaissent des gens qui se sont fait cambriolés alors même qu’ils dormaient dedans. Les voleurs seraient rentrés dans le camping-car et auraient diffusé un gaz qui endort pour ensuite se servir à leur guise. Cette histoire m’a choquée.
Puis le soir, nous sommes allés discuter avec les Gersois. Forcément,même si on ne se connait pas , le fait de se rencontrer à des milliers de kilomètres alors qu’on habite la même ville crée des liens et rapprochent. On s’est donc mis à parler bâton rompu, du van – qu’on a en commun- des gens de Gimont que nous connaissons, de notre voyage, des autres que nous avons fait auparavant et de nos mauvaises expériences. Bien évidemment, ils se mettent eux aussi à nous raconter qu’ils se sont fait braquer la voiture à deux reprises et voler quelques effets.
Bon ça peut arriver à beaucoup de gens mais le fait qu’on m’en parle coup sur coup, deux fois, me met en général, la puce à l’oreille. Mes radars se mettent en alerte. Je suis sur le « qui-vive ».
Forcément, lorsque la nuit arrive ensuite et que je décide de dormir le van ouvert à cause de la chaleur, mille et une idées stupides me passent par la tête. Inutile de vous dire que pour dormir ensuite, c’est pas évident! Le matin arrive et on se trouve ridicule. On a bien raison.
Bref, on profite quand même au maximum de cette journée. Le mer est splendide. Turquoise, translucide. C’est du pur bonheur. J’avais une appréhension hier soir, elle était beaucoup plus sombre, certainement à cause de la nuit tombante. Aujourd’hui, la lumière du jour la sublime. Je reprends mes marques. Je ne pense qu’à une chose, plonger dedans, nager, couler, sur le dos, le ventre, patauger, ….. C’est tellement agréable. On n’a pas envie que ça s’arrête. Encore un peu ….
……
La dernière journée se termine. Le dernier soleil se couche et nous sommes assis à la dernière table du dernier restaurant de Grèce. Nous allons y faire notre dernier diner. Mais effectivement , Véro, il y en aura d’autres, de vacances.
Nous avons bien profité de cette journée. J’ai réussi à me sentir suffisamment à l’aise pour nager loin. Véritable exploit pour moi.
Les enfants se sont franchement régalés. Ils ont grandi, progressé, acquis de l’autonomie. Ils ont fait des connaissances – « des amis » à chaque fois- ils ont un bon feeling avec les autres enfants. J’adore les voir faire. Ils repèrent d’abord, prennent la température, réfléchissent à la façon d’aborder les choses et comme ils ont la communication facile, le tour est joué.
Je ne sais pas s’ils auront beaucoup de souvenirs de ce voyage mais je pense que ce n’est pas vain tout de même. Ils auront acquis beaucoup d’autres choses comme l’ouverture vers les autres, vaincre ses peurs ( pour Valentin), un peu de culture aussi …
Bref c’est toujours formateur et inconsciemment, ça leur laissera toujours quelques traces.
Demain , nous retournons à Sirolo en Italie -et non Sorolo comme j’ai dit auparavant- car sa plage nous a bien plu (celle face à la montagne) . On se fait un dernier petit cadeau avant un hiver à la diet!
Puis ce sera un retour direct à Gimont. Il doit y avoir 12 heures de route. Franck a l’air de se le sentir. Nous partirons en fin d’après midi et nous roulerons de nuit. Ce sera plus facile pour les enfants.